Pierres de pivotement
musée du Louvre Paris
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Pierres de pivotement
musée Pétrie à Londres
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L'utilisation des pierres de pivotement, fait partie du savoir-faire perdu.
Ces pierres que j'ai appelées '' pierres de pivotement '', sont les outils les plus importants dans les principes de déplacements et d'élévations des masses importantes. Elles sont à la base de mes démonstrations. Sans ces pierres, je n'aurais pas pu donner une explication de construction crédible. Personne n'a jamais donné cette explication d'utilisation.
Ces pierres sont classées par les égyptologues et archéologues, parmi les poids et mesures. Il y a une explication à ce classement. Certaines sont marquées, sur le dessus , d'un poids et d'un sceau, ce qui fait qu'elles sont toutes classées '' poids pour peser ''. Leurs grandeurs moyennes est de 20cm de diamètre, certaines font plus de 50 kilos. On ne va pas peser avec des poids de cette taille. Le classement parmi les poids et mesures, est une réutilisation de pierres qui ont servis à autre chose. Sur certaines le dôme est complètement usé. Toutes ces pierres ont été retrouvées dans les carrières et dans les dépôts de fondations parmi les outils de carriers et maçons. Pour des poids, leur forme est surprenante, un pied conique et un dessus arrondi, alors que des poids parallélépipédiques ont été retrouvés.
Poids en pierre musée du Louvre Paris
Vitrine des poids et mesures . Musée du Louvre à ParisLes pierres de pivotement sont en granite ou diorite, un matériau très dur. Elles ont la fonction de billes, mais des billes qui ne roulent pas, elles servent de points de pivots. Elles sont rondes, le dessus est bombé et le pied conique. Les deux formes ont une importance, le piétement conique est fait pour être encastré dans des poutres de bois. Sous l'effet du poids les pierres, vont se sertir dans le bois. Le dessus bombé est laissé dépassant, c'est sur ce bombé que le monolithe va venir reposer. C'est un point de pivot.
Le déplacement par glissement ou rouleaux, est très compliqué, à la moindre déformation de terrain, si minime soit-elle, le blocage est certain. Le déplacement par glissement, de la statue colossale de Djéhoutihétp ( XVIIIè dynastie ), est un cas exceptionnel. Son poids est évalué à 60 tonnes. On est loin des 500 tonnes ou 800 tonnes des obélisques et colosses, c'est impossible de faire glisser de telles masses.
La pierre de pivotement est la solution de tous les déplacements partout dans le monde. On peut y inclure les statues de l'Ile de Pâques, à une époque plus récente.
La souplesse des poutres sur lesquelles reposent les charges, permet de déplacer sur n'importe quel terrain, en côte, en dévers, en torsion....etc. Ce principe permet de déplacer sur le sable, sans rampe, ce qui est un très gros avantage pour ramener des monolithes sur de grandes distances.
Déplacement d'un bloc de 300 kilos sur 5cm de sableLe principe de déplacement de ces pierres, est le pivotement sur points d'appuis. Pour les blocs ne dépassant pas 10 tonnes, la manœuvre se fera avec un seul levier.
Déplacement d'un bloc de 6 tonnes avec un levier de 3 mètres
Déplacement d'une main, d'un bloc de 200 kilos par un enfant de 8 ans, avec un levier de 30cm
Position des pierres de pivotement encastrées dans les poutres. On insère une pierre au centre sur le dessus des poutres et une pierre de chaque coté en dessous.
Vue du dessus
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Vue du dessous
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Plus le monolithe est important, plus on va multiplier les poutres. Plus il est lourd, plus on va allonger les poutres qui se trouvent sous celui-ci, ce qui va démultiplier les forces des leviers.
Pour tourner
les blocs, on élève d'un bout, on place une pierre de pivotement au centre,
la manœuvre se fait sans aucunes difficultés.
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Exemple de déplacement
d'un bloc de 100 tonnes
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Les leviers vont prendre appui sous une barre transversale ronde, parallèle au bloc. La manœuvre se fait toujours coté par coté. On engage les leviers sous la barre d'appui ronde. En appuyant, tout le poids se retrouve sur les pierres de pivot opposées et par un mouvement giratoire, à la manière des rameurs, le bloc avance. La même manœuvre est faite de l'autre coté à tour de rôle. On n'élève jamais les deux cotés en même temps. Par ce principe, on élève toujours que la moitié du poids. Plus le bloc est lourd, plus on rapproche les pierres de pivotement du dessous, du centre de gravité et plus on allongera les poutres qui se trouvent sous le bloc. Dans cette démonstration tout est mathématique.
La barre ronde, sous laquelle les leviers prennent appui, est indispensable. Elle est reliée aux poutres par des cordes, c'est elle qui va permettre cette souplesse, cette mobilité au moment de la manœuvre giratoire des leviers. S'il n'y avait pas cette mobilité, il y aurait arrachement, car les deux points d'appuis des leviers, s'écartent et se rapprochent pendant la manœuvre d'avancement. Il y a une preuve de cette façon de faire. Sur un bas-relief de la chaussée d'Ounas à Abousir ( 2300-2400 avant J.C ), 230 ans après la construction des grandes pyramides, on voit le transport de colonnes, de corniches, sur bateaux. Ces colonnes sont évaluées à 12 tonnes chacune. On retrouve devant le bâti-traîneau, cette barre ronde qui n'a pas été retirée car elle va resservir à l'arrivée pour la descente et les déplacements. Les pierres de pivotement ne sont pas visibles, elles se trouvent entre chaque poutre. Si ces pierres n'existaient pas, la barre d'appui ne serait pas utile.
Sur l'avant des bateaux, on voit un empilement de barres qui ressemble à des leviers et une poutre avec un point arrondi en bout, qui pourrait être une pierre de pivotement.
Ce principe permet
de déplacer dans les deux sens
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Déplacement sur poutres reliées par deux, ce qui donne une plus grande souplesse sur terrains déformés.
Toutes ces pierres vont s'user, on peut en voir au musée Pétrie à Londres. Elles vont être retaillées et réutilisées.
La majorité de ces pierres était standard. Leurs contrôles de formes étaient faits sur gabarits et par la longueur du développé du cône.
Bas-relief de
la chaussée d'Ounas
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Croquis du bas-relief
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Maquette de
transport de colonne - Bas-relief de la chaussée d'Ounas
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Ce principe de déplacement permet le chargement des bateaux, par les cotés. Je n'imagine pas un chargement par le devant et l'embarcation en travers du Nil.
Pour les déplacements sur le sable, la rampe n'est plus utile. Il suffit de fixer des plateaux de bois sous les pierres de pivotement et sous les billots, les points d'appuis des leviers. Le sable étant incompressible, il ne flue pas sur les cotés sous l'effet du poids. Les égyptiens allaient chercher des blocs à des kilomètres dans le désert. Plus besoin de rampes, de rouleaux, d'eau, de limon, ce qui est un très gros avantage. C'est un bloc qui marche.
Plateaux de bois
liés sous les pierres de pivotement
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Le transport de longs blocs comme les obélisques, sur pierres de pivotement, peut être comparé à l'animal, le mille-pattes. Tous les points appuient côté par côté, comparaison qui a été relevée par quelques égyptologues.
Pour les déplacements en pente, le pourcentage des voies de déplacement, n'a plus d'importance, jusqu'à une certaine limite. On peut aussi rétablir l'horizontalité par un calage en queue de billard.
Ce principe est toujours utilisé aujourd'hui, dans certains cas particuliers, avec des moyens modernes, des vérins hydrauliques.
On peut faire la comparaison de forme de ces pierres de pivotement, avec les pavés de rues, datant du moyen age. Ces pavés ont un dessus arrondi, qui est la forme la plus résistante, le poids appuie au centre.
Toutes ces pierres ont subi le passage de chariots à roues cercléesde fer, pendant des centaines d'années, ce sont les dômes qui donnent cette résistance.
Tous les points d'appuis et les points de pivotement, ainsi que les leviers, devront être protéger par des plaques de cuivre, le fer n'était pas encore découvert.
Points des leviers
avec plaques de cuivre, dessus et dessous
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