L'utilisation du bois en Egypte

 

Le pays ne possède pas de bois qui répondent aux questions posées par les grandes constructions.

Dans tous les pays du monde, à toutes les époques, les ouvriers constructeurs, ne pouvaient pas ce passer totalement de bois.

Les bois que l'on trouve en Egypte sont le palmier, le sycomore, l'acacia, le saule. Tous ces bois sont mal adaptés à la construction.

Le palmier ne pourrait être utilisé qu'en bois d'échafaudages.

Pour les travaux les plus nobles comme la construction des bateaux, les sarcophages, les poutres de plafonds, les oriflammes....etc, les égyptiens faisaient venir les cèdres, les sapins, les cyprès du Liban ou de Syrie. Il y a des documents, des papyrus mentionnant les cargaisons de cèdres du Liban... etc.

Pour les bois les plus résistants, les plus dur, les égyptiens les faisaient venir du Soudan ou il y a d'énormes forêts d'ébènes, palissandres, chênes, ormes et un bois encore plus dur, le bois de fer.

Ces bois vont être réservés aux rouleaux et leviers. Des troncs de 20-30 cm de diamètre sont suffisants.

Tous ces troncs venaient du Soudan par le Nil, le problème étant le passage des cataractes. Il y a 6 cataractes ou seule l'eau peut passer.

Les égyptiens gravaient dans la pierre, les événements et travaux importants. Au niveau de la première cataracte, l'égyptologue Vercoutter, décrit un bas-relief ou l'on voit des ouvriers égyptiens transportant des troncs d'arbres à dos d'hommes, en passant sur la berge le long du Nil. Cela explique le passage des cataractes. Les troncs étaient retirés avant la cataracte, passaient à sec sur la berge et remis à l'eau après. Ce travail se faisait pendant des dizaines d'années, ce qui justifie un bas-relief.

Au niveau de la première cataracte, se trouve la rampe de Mirgissa. C'est une cale qui servait à sortir les bateaux des pharaons, lors des processions sur le Nil. Ils passaient sur la berge pour contourner les cataractes.

Les scribes enregistraient tout. Pour expliquer l'utilisation du bois, voici la transcription d'un papyrus qui énumère une équipe d'ouvriers travaillant dans le temple de Deir el Bahari , XVIIIè dynastie.

Dans une équipe de 57 ouvriers. Que faisait 16 charpentiers dans un temple où il n'y a que de la pierre?

 

Les représentations d'ouvriers charpentiers taillant des poutres, les haches, les outils de travail du bois, sont nombreuses.

A l'époque des grandes constructions, l'Egypte comptait 1 à 2 millions d'habitants, donc une quantité de terres cultivables vierges. Partout dans le monde les terres agricoles ont toujours été gagnées sur les forêts, il est difficile d'affirmer que ce n'était le cas en Egypte.

 

Scribe assis – musée du Louvre Paris